Edwige Lawson-Wade rendra ce soir son tablier de marraine du 2e tournoi féminin, qui se tiendra de 9 à 18 heures à Champ Fleuri après une semaine à sillonner l’île et ses clubs de basket.
basket-ball : tournoi féminin aujourd’hui à champ fleuri
C’est un peu comme Robin des bois, version Pretty Woman. Sauf qu’elle n’a rien volé. Mais a beaucoup amassé tout au long d’une riche carrière. Son butin, c’est trois Euroligue, un titre de championne d’Europe en 2001, deux médailles d’argent continentales en 1999 et 2013 et bien sûr cette médaille d’argent olympique glanée à Londres en 2012. Avec un surnom, qui colle à la peau de ces Bleues souriantes, enthousiastes et efficaces : les Braqueuses.
Bien qu’elle n’ait rien dérobé de toutes ces breloques, à l’instar de ses coéquipières, comme l’apache de la forêt de Sherwood, Edwige Lawson-Wade aime partager. On l’avait déjà constaté lors du Run Ball 3, le premier avec une version féminine, où malgré la déception d’une finale européenne perdue face à l’Espagne deux jours seulement auparavant, Céline Dumerc and co avaient plus qu’assuré le service après-vente. Avec en tête de gondole aux côtés de Caps, sûrement le plus gros palmarès du basket féminin tricolore, Edwige Lawson-Wade. C’est là que les contacts avaient été noués pour que cette dernière devienne la deuxième marraine du tournoi féminin, succédant à une autre Braqueuse retirée des parquets, Florence Lepron. Bien plus qu’aujourd’hui à Champ Fleuri, où elle sera présente pour assister au tournoi féminin où prendront part 22 équipes (quatre benjamines, quatre minimes, six cadettes et six seniors) de 9 à 18 heures, Edwige Lawson-Wade s’est baladée toute la semaine sur l’île écharpe d’ambassadrice du basket féminin en bandoulière et sourire en coin.
les écoliers enchantés
Que ce soit au Port et à Saint-Paul mercredi, à Saint-Pierre, au Tampon, à la Plaine des Cafres et à Saint-Philippe jeudi ou hier dans une école de La Source à Saint-Denis, la désormais vice-présidente de la Ligue féminine a parfaitement rempli son rôle accompagnée de son mari américain James Wade Jr, par ailleurs entraîneur-assistant à San Antonio en WNBA. “Elle est super contente d’être là, savoure Sarah Lacaille, présidente de la commission féminine à la ligue régionale. Elle a assuré auprès des enfants toute la semaine qui étaient aussi impressionnés par son mari américain.”
D’autant que cette année, les interventions de la marraine et sa moitié étaient ciblées dans les écoles, un public qui constitue un beau vivier de futurs pratiquants, plutôt que vers les clubs, un public déjà conquis. “On apprend au fur et à mesure, souffle Sarah Lacaille. Dans les écoles, c’est vrai que c’est mieux car c’est une “cible” qui ne connaît pas le basket et qui le découvre. Quand ils ressortent, ils sont émerveillés”.
Aujourd’hui, pour le tournoi, comme l’an passé à Saint-Pierre avec Florence Lepron, ce sera au tour des pratiquantes de profiter de la présence d’une figure de leur discipline. Un tournoi qui se tiendra à l’intérieur et à l’extérieur de Champ Fleuri, avec le BCD comme support et le travail de Sarah Lacaille et de sa commission féminine et de Jayesh Harsuklhal, qui a organisé le tournoi. Edwige Lawson-Wade pourra tranquillement s’envoler, le sentiment du devoir accompli. Avec déjà dans un coin de la tête l’envie de revenir, ce qu’elle a déjà promis.
Hervé Brelay