L’Equipe de France n’a pu contrecarrer la domination absolue des Etats-Unis sur le basket féminin (50-86). Mais les Bleues rentrent de Londres avec une merveilleuse médaille d’argent.
En 1992, quand la Dream Team américaine mettait le Monde à ses pieds, les femmes US abandonnaient le titre olympique à la Communauté des Etats Indépendant, derniers vestiges de l’URSS. Depuis, elles règnent sans partage sur la plus prestigieuse des compétitions internationales. 1996, 2000, 2004, 2008 et désormais 2012, la domination est totale, absolue. 40 matches, 40 victoires. Pierre Vincent les avait qualifiées “d’intouchables” avant la finale. Comme souvent, le “magicien” avait vu juste.
Geno Auriemma, légende du coaching universitaire avec Connecticut, a clairement fait de Céline Dumerc sa principale cible. Et Diana Taurasi va se charger de lui faire vivre un enfer. La meneuse tricolore n’aura pas un instant de répit de toute la rencontre. Pas plus d’ailleurs que ses partenaires des lignes arrières. Dans un premier temps les intérieures, Sandrine Gruda, en profiteront pour trouver quelques positions de tirs. Après six minutes et sur un tir de loin d’Edwige Lawson, la France vire même en tête (13-11).
L’avantage sera de courte durée. Les balles perdues ont parfois été un problème dans le jeu français mais face à une équipe comme les Etats-Unis la punition est immédiate. Chaque possession gâchée, chaque ballon mal maîtrisé et la cavalerie de l’Oncle Sam se lance dans une folle cavalcade. Avec deux meneuses sur le terrain le scenario ne change guère même si les Bleues peuvent nourrir quelques regrets sur plusieurs séquences où elles parviennent à se mettre en position favorable mais sans réussir à conclure des paniers parfois relativement faciles. Alors que l’écart est encore modeste, les Etats-Unis concluent le premier acte sur un 2-9.
Un très léger aperçu de ce qui va suivre. Comme souvent dans le tournoi les Américaines vont faire la différence lors d’un troisième quart-temps étourdissant. En un peu plus de 8 minutes la France encaisse un surréaliste 1-21. La réussite est totalement absente, la défense adverse présente sur toutes les lignes de passes et lorsque la digue commence à céder, la vague US emporte tout sur son passage (de 31-41 à 32-63).
De match il n’y en aura donc pas réellement eu. Mais ce n’est bien évidemment pas ce que les 12 joueuses françaises retiendront de leur aventure londonienne lorsqu’elles monteront sur le podium recevoir leur médaille d’argent.